mercredi 13 novembre 2013

Il pleut sur Nantes...

De passage à Nantes hier, j'ai marché sous la pluie, munie d'un petit plan peu détaillé, à la recherche de la boutique La Droguerie...
J'ai fini par trouver  ce lieu de perdition,  une mercerie "à l'ancienne" avec de grands meubles en bois et une présentation soignée.
Mais une foule de clients attendant d'être servis par des vendeuses peu aimables m'a vite fait prendre le chemin de la sortie sans aucun achat !

Et totalement par hasard, je découvre le Passage Pommeraye...Une merveille d'architecture, datant de 1843, actuellement en cours de rénovation.

Au début du XIXe siècle, un jeune notaire ambitieux, Louis Pommeraye, projette de construire un passage couvert commercial, entre les rues de la Fosse et Crébillon. Après avoir acquis terrains et immeubles associé à Charles Guilloux (un restaurateur), puis convaincu Ferdinand Favre, le maire de Nantes, il lance les travaux en juin 1840.

 Les architectes Jean-Baptiste Buron et Hippolyte Durand-Gasselin sont choisis pour réaliser cet aménagement influencé par les galeries commerçantes en vogue à Paris. Construit sur trois niveaux pour relier la place Graslin au quartier de la Bourse, son dénivelé de 9,40 m en fait l’une de ses singularités.
Mélange de néo-classicisme et de style Louis-Philippe, le Passage Pommeraye est inauguré le 4 juillet 1843. Ce qui frappe alors les observateurs, c’est l’escalier central monumental qui dessert chaque niveau, alliage de ferronnerie d’art, sortie des ateliers Voruz, et de bois sculpté par le menuisier Lotz pour les marches. Seize statues allégoriques du sculpteur Jean de Bay, les adolescents « songeurs », attirent également l’oeil ainsi que l’élégante verrière qui couvre le Passage.

Réussite architecturale et commerciale, l’opération est un fiasco financier pour son promoteur, ruiné par la crise de 1848. En 1850, le repreneur fait creuser la galerie latérale entre le niveau intermédiaire et la rue du Puits d’argent.


Classé monument historique en décembre 1976, le Passage Pommeraye a inspiré les surréalistes dont andré Pyere de Mandiargues, le cinéaste Jacques Demy dans Lola et Une chambre en ville ou bien l’auteur de BD Tardi qui l’immortalise dans La véritable Histoire du soldat inconnu. En 2014, après deux années de restauration et la création d’une nouvelle galerie commerciale, ce joyau nantais retrouvera alors une seconde jeunesse.(source:Nantes.fr)


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